Prix Nobel de la Paix 1989, il fait partie de ceux qui sillonnent le monde sans relâche pour rapprocher les peuples.
Philosophie, religion, art de vivre… Le bouddhisme est aussi une manière d’appréhender le monde. Le dalaï-lama livre en permanence son enseignement : connaissance, tolérance et droiture sont au cœur de celui-ci.
Chaque jour, où qu’il se trouve, le dalaï-lama se lève à 3h30 du matin et médite plusieurs heures avant de se mettre au travail. Selon lui, la recherche individuelle de la paix intérieure est le premier pas vers la paix entre les hommes.
De l’islam au christianisme, le dalaï-lama veut instaurer un dialogue entre toutes les religions.
Face aux institutions internationales, il plaide pour la coopération entre les Etats. Ainsi, par exemple, convié par les députés européens à Strasbourg en 2001, le dalaï-lama déclarera : « je crois que l’Union européenne constitue la démonstration éloquente qu’une coexistence solidaire et pacifique entre les nations et des peuples différents est possible. »
A ses yeux, tous les hommes sont membres d’une même « famille globale ». Le dalaï-lama s’est rendu une dizaine de fois au Japon, où la tradition shinto cohabite avec le bouddhisme. Aujourd’hui, le bouddhisme japonais est très engagé dans les mouvements pacifiques.
De plus, le destin des minorités intéresse beaucoup de dalaï-lama, préoccupé par la question de l’autonomie des peuples, et des Tibétains en particulier.
C’est un pèlerin infatigable… Depuis plus de cinquante ans, le dalaï-lama occupe une position d’observateur privilégié. Son message de tolérance force le respect de tous.
Au lieu de creuser les divergences, le dalaï-lama recherche les points d’entente, sans pour autant verser dans le syncrétisme ou le prosélytisme.
Et pour étayer ses convictions, il ne craint pas d’entamer un dialogue avec les autres leaders spirituels ou d’éminents scientifiques.
Cinquante-neuf ans d’exil ont façonné une figure emblématique, porte-flambeau de l’espoir de son peuple, le peuple tibétain, et garant de sa pérennité.
Dans un monde où s’exaspère les antagonismes et la violence, renouant presque par la force des choses avec la tradition du moine itinérant, le dalaï-lama s’affirme comme pèlerin de paix. Lorsqu’il reçut le prix Nobel, il rendit hommage à Gandhi dont la vie fut pour lui « une source d’enseignement et d’inspiration ».