A la tête de l’URSS de 1985 à 1991, prix Nobel de la paix en 1990, Mikhaïl Gorbatchev est le fondateur de la Croix verte internationale. Cette ONG, créée en 1993, tente de résoudre les conflits liés à l’environnement .
L’idée de paix s’avère profondément attachée à la vision du monde de cet ancien chef d’état. Il reste convaincu que l’on ne règle rien avec le sang. Pour lui, la politique doit user de toutes ses forces pour éviter la guerre.
« Il faut faire de la prévention en refondant nos valeurs et en appelant à un sursaut de conscience collective. Une sorte de gigantesque perestroïka planétaire…. Celle-ci s’impose pour réclamer une politique de transparence et une réorganisation de notre vie commune sur Terre… ».
Mikhaïl Gorbatchev demeure également convaincu que si l’on ne parvient pas à combler l’abîme entre les nantis et les autres, jamais nous ne viendrons à bout des fanatismes et des nationalismes.
Il reste conscient que les pays développés ont pillé les économies. Il avoue qu’il a été lui-même complice et que le temps est venu pour chacun d’entre nous de devenir des passeurs de paix.
Mikhaïl Gorbatchev a milité durant près de 25 ans pour l’adoption d’une charte de la Terre, finalement adoptée en 2000, et qui énonce les principes fondamentaux du développement durable. Une commission de la charte de la Terre avait été créée en 1997 avec la rédaction de seize principes fondamentaux alliant les sciences, le droit et la sagesse apportée par la philosophie et la religion. Ils se rapportent, entre autres, à la mise en valeur de la culture et de la paix.
Pour cet homme optimiste, très sensible au respect des cultures, des religions et de la dignité humaine, la vie et son respect restent la plus grande des valeurs.